On croit que la vie d'un régime de retraite s'apparente à un long fleuve tranquille. C'est mal connaître le RIP dont l'histoire a été nourrie d'épisodes et même de rebondissements à la hauteur de l'ambition de ses fondateurs. Éclairage sur quelques hauts faits des 50 ans du RIP... | ||
1949 - 1963 | 1961 - 1969 | 1949 |
1968 | ||
1985 | 1969 - 1973 | 1966 |
1986 | ||
1984 - 1993 | 1973 - 1985 | 1981 |
1994 - 1995 | ||
1996 | 1985 - 1999 | 1990 |
1998 | ||
1999 - 2049 | 1999 | 1996 |
Si le RIP célèbre son cinquantenaire, c'est à un groupe d'agents généraux d'assurance qu'il le doit. Ce sont eux, en effet, ces fondateurs, qui ont cherché en 1949 à améliorer sensiblement le régime de retraite obligatoire de la 101 du 17 janvier 1948. Ils tenaient à répondre à une situation extrêmement grave : à la suite de la seconde guerre mondiale, tous ceux qui par leur travail précédent s'étaient constitué une retraite ou une rente, la voyaient dévaluée dans une proportion considérable par suite de l'effondrement du pouvoir d'achat.
Leur action s'est concrétisée par la création d'une association gestionnaire d'un régime de retraite complémentaire, le RIP, qui a recueilli, dès le départ. l'adhésion des agents de cinq compagnies d'assurance (l'Abeille, la Foncière, la Prévoyance, le Secours, le Soleil-Aigle-CGR).
Le RIP débutait ainsi sur une base solide, constituée de professionnels avertis. les agents
d'assurance. intéressés au développement du Régime et au recrutement de nouveaux adhérents. Les statuts ont été déposés le 20 juillet 1949 à la Préfecture de Police, suite à l'Assemblée générale du 6 juillet. M. Delorme est le premier président de l'Association.
Les exercices suivants sont consacrés au développement puis au plein fonctionnement du système. période pendant laquelle le RIP a notamment pris la décision d'accepter des adhésions de groupes pour répondre à la demande. Dans une technique de retraite où le recrutement est par définition facultatif, l'apport de groupes - et le renouvellement des adhésions qui allait avec - ne pouvait être que bénéficiaire à la pérennité de l'ensemble du Régime. Suite à l'accord du S décembre 1961 portant création des régimes de retraite complémentaire de salariés ARRCO, la caisse RIPS, nouvellement créée, reprendra les groupes de salariés qui avaient adhéré au RIP soit environ 7000 personnes.
1968
Le GAN devient compagnie apéritrice
En 1968, un décret fixe les nouvelles bases de fonctionnement du Régime. Le RIP est désormais agréé par le Ministère de l'Economie et des Finances selon la volonté des pouvoirs publics de toujours plus sécuriser l'assurance. La responsabilité technique et financière des opérations est confiée à un consortium de compagnies d'assurance dont le GAN est la compagnie apéritrice, c'est-à-dire celle qui contrôle et gère le contrat. Rappelons que le GAN est issu, la même année, de la fusion du SoleiL-Aigle-CGR (cofondateur du RIP) et de la Nationale. Une nouvelle convention de retraite signée entre le RIP et le nouveau consortium de sociétés d'assurance, est approuvée par arrêté ministériel du 17 juin 1969. Ces mesures, qui mettaient fin à une longue période d'incertitudes réglementaires, permirent au RIP d'accentuer son développement.
Dès 1970, le Régime est complété par un contrat facultatif, le Contrat Supplémentaire de Réversion (C.S.R), permettant au conjoint survivant de bénéficie{ dès le décès du participant, d'une rente. Ce contrat sera complété en 1975 par une garantie d'exonération de paiement des cotisations en cas d'incapacité de travail et par une rente de réversion "orphelins" (devenant le C.S.R.E.).
1985
Une évolution réglementaire importante : l'avenant N°5
A la fin de l'année 1985, la Commission Technique Paritaire décide de prendre une série de mesures afin de conforter les droits des adhérents du Régime. C'est le fameux Avenant 5, au titre duquel les retraites servies sont désormais garanties pour l'intégralité de leur montant. Ce qui se traduit, en quatre ans, par un abondement global de près de 950 millions de francs aux provisions, en plus des produits attribués au Régime dans le cadre de sa gestion normale. En outre, le GAN Vie assume seul, à partir de 1986, la couverture de l'ensemble des opérations du Régime.
1986
Le RIP a l'heure des créations de produits
A partir du régime de retraite initial, le fameux L.441, le RIP a adapté son offre à une demande évolutive, tout en restant toujours dans une optique de retraite conformément à sa mission stratégique de base.
· La Convention 1986
En 1986, le RIP et le GAN élaborent une nouvelle convention de retraite, basée sur la technique de la capitalisation. Il s'agit désormais d'un contrat de retraite exprimé en francs et non plus en points. La Convention 86 prend le relais du Régime L.441 pour recueillir de nouvelles adhésions, celui-ci étant fermé à la vente.
· La gamme Dimension Avenir
La Convention 86 est remplacée en 1996 par Dimension Avenir RIP, un produit qui en reprend les grandes lignes en y ajoutant un choix plus important de garanties de prévoyance et d'options au terme. La même année, le RIP choisit d'élargir ses activités avec Dimension Capital qui permet aux dirigeants d'entreprises non couverts par les ASSEDIC de se constituer un capital de reconversion payable en cas de perte d'emploi, ou en fin de carrière.
En matière de retraite, le contrat Dimension Avenir Professionnels, créé en 1998, constitue la version "loi Madelin" de Dimension Avenir RIP.
· La gamme Actipoint
En parallèle, depuis 1993, le RIP propose à ses adhérents le contrat Actipoint, un contrat de retraite en points, qui présente comme particularité de garantir le taux de rente à la souscription; il sera doté lui aussi de sa version réservée aux non salariés, Actipoint Professionnels.
1984
- 1993 Le poids croissant des provisions du régime L.441
Comme à tous les assureurs, l'évolution démographique de la France et le désengagement progressif de l'Etat en matière de majorations légales des rentes viagères ont posé des problèmes d'équilibre financier au Régime L.441. A de nombreuses reprises, il a
fallu augmenter le taux des provisions obligatoires ou fixer des contraintes supplémentaires à la nature de ces provisions. Il suffit de rappeler ce qui s'est passé en 1993.
Pour tenir compte de l'augmentation permanente de l'espérance de vie, qui progresse d'un trimestre par an!, les compagnies ont été contraintes par le législateur à augmenter les provisions des contrats d'assurance vie. Pour le Régime L.441, cela s'est traduit par une somme de 900 millions de francs à provisionner sur 15 ans... Une bagatelle.
1994
- 1995 Le soutien sans faille du GAN
Le respect des engagements serait resté lettre morte sans l'engagement constant, déterminé et massif du GAN. Les chiffres sont impressionnants. Ils doivent être lus à l'aune d'une gestion du RIP qui a toujours été stricte - pas de gaspillage ni de folie des grandeurs. En 1994, la troisième directive européenne sur l'assurance vie nécessite de porter le taux de couverture du Régime à plus de 100%, ce qui conduit le CAN à abonder progressivement les provisions à hauteur de 380 millions de francs, le taux de couverture RIP étant de 91,55% fin 1993. En 1995 une nouvelle réforme consécutive à la baisse des taux d'intérêt impose une charge de provisionnement supplémentaire de l'ordre de 550 millions de francs...
On le voit, le GAN. co-fondateur du Régime RIP par Soleil-Aigle-CGR interposé, n'a jamais ménagé son soutien depuis 50 ans.
En 1996, la sortie des nouveaux contrats Dimension Avenir RIP et Dimension Capital conduit le CAN et le RIP a créer une nouvelle structure juridique pour faciliter leur activité commune. La forme du groupement d'intérêt économique (CIE) est choisie.
Le CIE RIP prend donc le relais des précédentes conventions GÀN/RIP pour assurer la gestion des contrats d'assurance des adhérents. La création du CIE RIP et les synergies opérées avec le GAN ont permis au RIP de diminuer ses coûts de gestion sans cesser d'améliorer la qualité du service rendu.
1998
Les chiffres de la maturité
Aujourd'hui, le RIP est fort de plus de 110000 adhérents. Il gère 135 000 contrats d'assurance. 8000 souscriptions nouvelles ont été reçues en 1998. En 1998, le RIP a constaté un encaissement global de 516,2 millions de francs et versé 470 millions de francs de rentes viagères à ses adhérents.
La retraite sera plus que jamais, dans les prochaines années, un sujet d'actualité; c'est pour le RIP l'occasion de continuer à démontrer tout son dynamisme et son savoir-faire pour garder la confiance de ses adhérents, et qui sait, pour un rédacteur d'écrire en 2049, dans 50 ans...
La saga des 100 ans du RIP.
1949 | 9 rue Pillet Will - Paris IX |
1966 | 102 Bd Malesherbes - Paris XVII |
1981 | 45 rue des Acacias - Paris XVII |
1990 | 115 rue Cardinet - Paris XVII |
1996 | 145 av. Charles de Gaulle - Neuilly sur Seine |